Je suis une artiste multifacettes: je fais de la photo argentique, je peins, je dessine, j'écris de la poésie. Très souvent je mêle ces différentes catégories pour créer des œuvres hybrides.
J’aime aussi créer sur des surfaces moins académiques : disques vinyles, pointes de danse, lingettes anti-transfert de couleurs, tuile de toit.
Mon travail a aussi un aspect médiumnique, j’ai créée plusieurs oracles divinatoires. Je réalise aussi des portraits d’âme : ce sont des dessins personnalisés en direct, une guidance en dessin.

Ma démarche est spontanée, énergétique, médiumnique: je ne me pose pas à l'avance en réfléchissant à comment je vais parler de ceci ou dessiner cela. Mes œuvres sont plutôt des souffles de vies alimentées par mon regard sur le quotidien, par des fascinations pour une ligne, une odeur, une lumière, par des rêves ou mes contemplations. C'est un peu comme si prenais l'air du temps, les ambiances pour en faire de la matière qui se donne à voir.

L'ensemble de mon travail est visible sur mon site: https://sofyengel.wixsite.com/monsite

​Je vis et je travaille à Nancy

Siret: 808 464 887 00013

mardi 5 novembre 2019

18/08/2019: L'incarnation

Ces dernières années j'ai beaucoup évolué psychologiquement mais surtout spirituellement. J'ai consigné ces évolutions sous forme de journal, dont voici l'article 5:

18/08/2019, dimanche

Je suis à mon travail, je suis en conflit avec mes collègues et soudain je m’évanouis. Mais je ne suis pas inconsciente. Je suis debout, sans malaise. Sauf que… Autour de moi tout est figé, mes collègues sont immobiles au milieu de leurs phrases, de leur gestes, de leurs attitudes. Aucun tremblement, ce sont de parfaites statues. Il en est de même pour les objets, les feuilles sont en suspension, comme les grains de poussière. Plus aucun son, même si le silence n’est pas assourdissant. Je ne suis pas terrifiée, je suis parfaitement neutre et observatrice. Je n’entends ni ne sens mon coeur battre, je vérifie: pas de pouls, ni de souffle non plus. je touche du bout d’un doigt l’épaule d’une collègue immobile: la texture et la chaleur sont bien là, la vie est toujours là, mais elle inamovible.

Je me retourne. Je constate que les portes coup-feu sont ouvertes et je vois le bout du long couloir de mon étage. Des collègues n’ont pas achevé le geste d’ouvrir une porte, d’attrapper une photocopie.

Je teste: moi, je peux me déplacer, je peux bouger. Je vais jusqu’à mon bureau. Je vois mon téléphone, je peux le toucher mais pas l’attraper, l’écran tactile ne fonctionne pas.

Il me vient l’idée d’explorer et même de fouiner. Je vais dans les bureaux de différents chefs qui ont laissé leur porte ouverte. Je peux entrer, je peux voir ce qu’il y a sur leur écran d’ordinateur, sur les dossiers posés sur le bureau. Je fais le tour de chaque bureau et je regarde. Un peu stressée: si tout reprends vie et que je suis là où je ne dois pas être en train de regarder ce que je ne dois pas voir? Mais c’est trop grisant, je continue.

Je monte à l’étage des grands chefs, par chance toutes les portes sont ouvertes.

Puis je redescend au rez-de-chaussée. Les portes sont fermées, pas de sortie, je n’ai pas accès au dehors. Je regarde un pigeon stoppé dans son vol. Son oeil immobile me regarde.

Je ne peux pas sortir mais je n’ai ni faim, ni soif, ni sommeil. Donc ce n’est pas grave, je continue à explorer.

Je vais voir le cahoutchouc qui trône sur le palier entre le 1er et le 2ème étage. J’aimais lui dire bonjour chaque matin lorsque je travaillais au 2ème étage. On s’aimait bien. Il y avait une secrétaire qui savait bien s’occuper de lui. Puis la secrétaire est partie en retraite et j’ai changé d’étage. Depuis il dépérit. Je vais le voir de temps en temps mais il ne va pas fort.

Je me demande soudain si je suis toute seule ici et si ma voix porte.

Je demande à haute voix et je m’entends clairement:

- Il y a quelqu’un?
- Oui!

Surprise, agacée et enthousiasmée, je cours au 2ème étage en demandant:

- Qui êtes-vous, qu’est-ce que vous êtes, où êtes-vous?
- Je suis Dieu

A ces mots je me laisse tomber et m’assois sur les marches en me disant dans ma tête: “Ah, c’est toi?”. Car je l’ai déjà croisé parfois. Il n’est pas très causant, ne réponds pas vraiment aux questions et quand il parle c’est rarement clair.

Je comprends que je dois rester ici et Dieu me rassure, j’aurai tout ce dont j’ai besoin. Je pense à une phrase de la Bible: “Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien”.

Je lui demande si j’aurai la liberté et la sécurité. Il me réponds: “mais tu les as déjà”. Je me rends compte qu’effectivement il ne peut rien m’arriver ici, mes besoins physiologiques sont couverts et je ne souffre pas. Mais je suis limitée dans l’espace, je ne peux pas ouvrir les portes ou casser les murs.

Tout d’un coup, j’ai une révélation!! Ce scénario dans lequel je me trouve est une métaphore de l’incarnation. J’ai la liberté et la sécurité dans les limites qui me sont imparties. Et en dernier recours il reste un ultime abri et espace de liberté: mon corps.

J’y repense un peu plus tard en réalisant que Dieu m’a parlé de manière intelligible et extrêmement profonde. Je me dis qu’il faudra trouver une offrande pour remercier. Et là, Dieu me parle à nouveau: “ton offrande, c’est toi. Tu dois te dois d’être ce que tu es vraiment, d’être accomplie, d’exercer ta liberté et de quitter l’adolescence”.

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